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Dessinons un avenir pour Fontenay-aux-Roses - Page 38

  • Honte sur la majorité municipale

    Le Conseil municipal de Fontenay-aux-Roses, hier soir, fut le théatre d'une tragédie honteuse et inadmissible. Pascal Buchet a mis en scène l'exécution publique de son quatrième adjoint au maire, Patricia Guyon. Décryptage du scénario, rôles des acteurs et réactions du public laissent un goût amer à la démocratie dans notre ville.

    Habituellement, la salle du Conseil municipal est peu remplie du côté réservé au public. Mais hier soir, la salle était comble, au point qu'il a fallu chercher des chaises supplémentaires. Il faisait chaud, très chaud.

    07-10-2010_cm-01.jpgLes élus sont arrivés petit à petit, discutant entre eux avant de prendre place, en apparence détendus. Patricia Guyon est arrivée toute de blanc vétue, le visage fermé et pâle. Un revenant, Dominique Lafon, est apparu et a gagné directement sa place. Pascal Buchet est arrivé en dernier et il a pris le temps de saluer et de serrer des mains.

    Le conseil a commencé dans le calme, les points de l'ordre du jour se succèdant tellement lentement que les heures passaient. Mais une tension était légèrement perceptible. Patricia Guyon ignorée par ses voisins, avait le visage grave. Le Conseil se déroulait donc pour nous mener petit à petit vers minuit.

    Lorsque le point 19 de l'ordre du jour -vote du Conseil municipal sur le maintien du quatrième Adjoint au Maire dans ses fonctions- a été abordé, Pascal Buchet nous a expliqué qu'un maire a toute liberté pour démettre un adjoint et qu'en plus cette décision a été prise lors d'une réunion du groupe des élus socialistes. Pourtant, du public, on voyait certains élus socialistes qui disaient doucement non de la tête.

    07-10-2010_cm-02.jpgPatricia Guyon a ensuite pris la parole. La voix marquée par l'émotion, elle a expliqué qu'elle avait été fidèle à la majorité, en ayant toujours voté les décisions de la municipalité. Elle avait assuré son travail d'adjointe au maire depuis de nombreuses années avec sérieux et aucune faute ne pouvait lui être reprochée. La véritable raison de cette destitution était d'avoir pris ses distances avec le maire suite à l'histoire du suicide d'une fonctionnaire municipale. A la fin de sa déclaration, Patricia Guyon a été applaudie par les élus de l'opposition et par le public.

    Nos élus de la Droite et du Centre, ainsi que Michel Faye, ont pris position pour soutenir le maintien de Patricia Guyon à son poste.

    Avec cynisme, hypocrisie et un manque flagrant de courage, Ludovic Zanolin a appelé à voter contre le maintien de l'adjointe au maire dans ses fonctions, déclenchant automatiquement les huées du public.

    Enfin, Dominique Lafon a mentionné qu'il n'avait pas été au courant de cette réunion du groupe socialiste au cours de laquelle cette décision avait été prise. Il a ensuite proposé de reporter le vote de cette délibération au prochain Conseil, de mettre en place une commission, composée de membres de la majorité municipale et de l'opposition, pour faire une audition des différents points de vue. Pascal Buchet d'un revers de la main a rejeté cette proposition et a déclenché aussitôt le vote. Par 20 voix contre 11 (sur 35 votants), Patricia Guyon est démise de ses fonctions déclenchant une nouvelle fois les huées du public et la condamnation de la manoeuvre par les élus de l'opposition. Plusieurs personnes du public ont alors quitté la salle du Conseil ...

    La mascarade a continué. Il fallait élire un nouvel adjoint. Une seule candidate, Despina Bekiari, a été présentée. Les élus de l'opposition n'ont pas pris part au vote et se sont assis avec le public. Dans un brouhaha incroyable, la nouvelle adjointe est élue avec seulement 17 voix. Pascal Buchet lui remettra son écharpe tricolore sous les huées du public.

    07-10-2010_cm-03.jpg

    Cet événement est honteux et inadmissible pour différentes raisons :

    • D'abord, on élimine une adjointe qui est génante pour le maire. Une mise en scène a été mise en place pour que cette délibération du Conseil municipal ressemble à une exécution publique, ne laissant aucune place au respect des élus et à la démocratie.
    • Le fait du prince s'affirme clairement et démontre que le pouvoir municipal, à Fontenay-aux-Roses, n'est plus une démocratie mais une autocratie.
    • Enfin, le manque de courage des élus de la majorité municipale n'est pas acceptable. En effet, beaucoup de ces élus, en privé, nous disent combien ils sont choqués par l'attitude de Pascal Buchet vis-à-vis de Patricia Guyon, tout en dénonçant également le pouvoir absolu du maire. Pourtant, hier soir, les Fontenaisiens présents ont vu les anciens camarades de Patricia Guyon la tuer politiquement, en déposant honteusement un mouchoir sur leur courage et leurs principes.

     

  • Courage, respect et moralité en politique

    Ce soir se tiendra le Conseil municipal de Fontenay-aux-Roses. Suite aux différents articles publiés dans le Parisien, concernant d'une part la destitution de Patricia Guyon de son poste de maire adjoint au logement, et d'autre part l'affaire du suicide d'une fonctionnaire de la ville, la soirée risque d'être difficile pour Pascal Buchet.

    Nous serons nombreux ce soir à attendre du maire Pascal Buchet, des explications sur ces deux affaires. Mais en amont de cette réunion du Conseil municipal, je souhaitais vous faire part de quelques réflexions personnelles.

    D'abord concernant la destitution de Patricia Guyon. Différentes raisons peuvent être avancées pour motiver une sanction de cette importance. Généralement, il s'agit soit d'un désaccord politique, soit d'une incompétence au niveau de la fonction, soit d'un problème relationnel entre l'élu et le personnel municipal.
    Dans le cas de Patricia Guyon, il n'y a pas de désaccord politique puisque, depuis 1994, elle a voté comme la majorité municipale toutes les décisions du maire. Concernant les compétences de maire adjoint au logement, elle occupe cette fonction depuis 1998 et donc, si elle était véritablement incompétente, Pascal Buchet aurait dû lui retirer cette fonction depuis bien longtemps. Enfin, il n'y a pas de problème relationnel avec le personnel qui aurait perturbé le fonctionnement des services municipaux.
    Alors, il ne reste que le fait du prince, Pascal Buchet, pour motiver cette destitution. Ce qui n'est pas acceptable en démocratie.

    buchet-respect.jpgEnsuite, concernant l'article du Parisien à propos du suicide d'une fonctionnaire municipale, il est important de laisser la justice suivre son cours. Cependant, les Fontenaisiens ont certainement besoin d'explications. Le courage politique d'un élu de premier plan (maire, conseiller général, secrétaire départemental du PS et président de l'intercommunalité Sud de Seine) serait de démissionner de son poste de maire pour redevenir simple conseiller municipal jusqu'à ce que la justice rende son verdict, et ce par respect des Fontenaisiens.
    D'autres, dans des situations similaires, ont eu cette attitude courageuse. Ainsi, Dominique Strauss-Kahn, alors ministre de l'économie, sous le coup d'une accusation de «faux et usage de faux» en 1999 dans l'affaire MNEF, a démissionné en déclarant "il n'est pas convenable qu'un ministre puisse continuer d'exercer sa mission alors qu'existe à son encontre un soupçon donnant lieu à une procédure judiciaire". Je considère que la morale et le sens des responsabilités imposent à nos responsables politiques ce genre de décision dans ces cas où la justice doit faire la lumière.

    Courage, respect et moralité. Voici trois caractéristiques essentielles que l'on a souvent des difficultés à trouver dans l'action politique. Et pourtant, les citoyens se trouveraient plus en confiance envers leurs élus, et les politiciens seraient beaucoup mieux reconnus par leurs électeurs. Alors Monsieur Buchet, donnez votre démission maintenant, faites preuve de courage politique et de respect des Fontenaisiens.

  • Suicide : l'enquête jette le trouble en mairie

    Le titre de ce nouvel article est le titre de la première page du Parisien Libéré (Hauts-de-Seine matin) de ce jour. Cette fois-ci, Fontenay-aux-Roses fait l'objet de l'attention de la presse suite au suicide d'une fonctionnaire municipale, en juillet 2007.

    suicide-en-mairie_04-10-2010.jpgL'affaire est connue de tous, à Fontenay-aux-Roses, mais personne dans la classe politique ne souhaitait en parler officiellement tant que l'enquête préliminaire n'était pas achevée. Le fait que le Parisien explique aujourd'hui la situation du maire, Pascal Buchet, au regard de la justice, permet enfin d'évoquer le sujet au grand jour. Mais bien entendu, il n'est absolument pas question d'exploiter ce drame à des fins politiciennes. Je souhaite uniquement informer les Fontenaisiens de cette histoire qui jette un énorme trouble en mairie et attendre que la justice puisse rendre ses conclusions.

    Les faits relatés par le Parisien sont les suivants. En juillet 2007, une fonctionnaire municipale se suicide. La famille de la victime a déposé plainte pour harcèlement moral. Les difficultés relationnelles entre le maire et la victime étaient connues par l'ensemble du personnel municipal. Une longue enquête préliminaire a été menée par la BRDP (brigade de répression de la délinquance aux personnes). Deux expertises ne présenteraient pas Pascal Buchet sous son meilleur jour. Au final, la balle est dans le camp de Philippe Courroye, Procureur de la République de Nanterre, qui décidera fin 2010 de donner suite ou pas à ce dossier. Et si oui, Pascal Buchet sera renvoyé devant le tribunal correctionnel en 2011.

    Je vous invite à lire l'article du Parisien qui vous donnera beaucoup plus de détail sur le déroulement de cette longue enquête (3 ans) et sur les conséquences éventuelles sur la carrière politique de Pascal Buchet.

  • Le millefeuille des Collectivités territoriales

    Samedi matin, sur le marché de Fontenay-aux-Roses, Pascal Buchet faisait signer aux Fontenaisiens une pétition contre la réforme des Collectivités locales. Les militants socialistes distribuaient un tract aux couleurs de la ville et invitaient les Fontenaisiens "à se mobiliser contre le recul de la démocratie et la menace des services publics locaux"

    millefeuille2.jpgLe fait de faire signer une pétition au nom de la ville de Fontenay-aux-Roses, avec un tract portant le logo de la ville, mais distribué exclusivement par des militants socialistes, cela ne s'appelle-t'il pas de la récupération politique, voir de la manipulation ? Nous avons vu notre maire, Pascal Buchet, arborant son écharpe tricolore, appeler les citoyens de Fontenay à s'unir contre la réforme territoriale en signant cette pétition, directement sur place, mais aussi à l'accueil administratif de l'Hôtel de ville ou bien sur le site internet de la Ville ...

     

    Ensuite, ce tract comporte un ensemble de contre-vérités.

    Contre-vérité N°1 : La réforme des Collectivités territoriales serait un recul de la démocratie locale, du fait de la création du conseiller territorial élu au scrutin uninominal. Je vous rappelle que les actuels conseillers généraux et les députés sont élus eux-aussi au scrutin uninominal. Sont-ils pour autant les représentants d'une démocratie limitée ou absente ? Je trouve tout à fait normal, pour une élection au caractère local de voter pour une personne que nous connaissons et qui est proche de ses concitoyens. Et en réalité, la réforme va renforcer la démocratie locale grâce à des élus mieux identifiés par les électeurs.

    Contre-vérité N°2 : Cette réforme menacerait les services publics locaux du fait de la suppression de la clause de compétence. Actuellement, avec cette clause, les Collectivités territoriales disposent d’un pouvoir d’initiative, à condition que leurs interventions correspondent à l’intérêt de leur territoire. La suppression de ce pouvoir d'initiative a pour objectif de clarifier la répartition des compétences entre les différents niveaux de collectivités : supprimer les doublons, mettre fin à la concurrence entre Collectivités locales, développer des politiques publiques plus efficaces. Mais ce qui est comique, c'est que devant le comité pour la réforme des Collectivités locales présidé par Edouard Balladur, Martine Aubry déclarait être d’accord pour améliorer l’efficacité publique, clarifier les compétences, mieux articuler les niveaux de collectivités. Elle envisageait même à terme la suppression de la clause générale de compétence du département et de la région.

    Contre-vérité N°3 : Cette réforme empêcherait les Collectivités locales de préparer l'avenir, notamment par la suppression de la Taxe Professionnelle et la baisse des dotations qui vont obliger les Collectivités à augmenter les impôts. Alors d'abord, si la Taxe Professionnelle est supprimée, elle est en réalité remplacée par un autre dispositif plus juste pour les acteurs économiques (entreprises, commerçants, artisans ... ), l'emploi et l'investissement. Ensuite, les ressources que ce dispositif rapportera aux Collectivités locales seront équivalentes à ce que rapportait la Taxe Professionnelle. Enfin, il me semble que les Régions, les Communautés d'Agglomération et les Communes n'ont pas attendu cette réforme pour augmenter depuis de longues années les impôts. Et ce principalement par les Régions (gérées par la gauche) et dont les budgets sont parfois largement gaspillés.

     

    En réalité, la réforme des Collectivités locales répond à plusieurs objectifs : clarifier la compétence des différents niveaux de collectivités (le fameux millefeuille), faciliter les démarches des citoyens et des entreprises auprès des collectivités, et renforcer la démocratie locale grâce à des élus mieux identifiés par les citoyens. Le simple exemple d'un pilier Région-Département, par la création du conseiller territorial en remplacement du conseiller régional et du conseiller général, permet à ces deux collectivités de mieux collaborer, de mieux gérer les budgets et d'éviter des actions en doublon. Cela fait faire des économies et améliore globalement le fonctionnement de la Région et du Département.

    millefeuille.jpgEnfin, je comprends tout à fait que Pascal Buchet soit contre l'amincissement du millefeuille des Collectivités territoriales. Sa part du gâteau risquerait en effet de se trouver bien réduite. Pascal Buchet est juste Maire, Conseiller général, Président de la communauté d'agglomération Sud de Seine, Secrétaire départemental du Parti Socialiste ... et il paraît, qu'il se verrait bien au Sénat.

     

  • L'adjointe au logement débarquée

    Pour la seconde fois en quelques jours, "Le Parisien" parle de Fontenay-aux-Roses. Cette fois-ci, l'affrontement entre le maire Pascal Buchet et son adjointe au maire, Patricia Guyon, s'étale au grand jour. Un nouveau signe du manque d'unité de la majorité municipale.

    adjoint-debarque-FAR.jpgSous le titre "L'adjointe au logement débarquée", titre d'une signification évidente et sans ambiguité, "Le Parisien" de ce matin met au grand jour un nouvel épisode des divisions de plus en plus flagrantes de l'équipe municipale de Pascal Buchet.

    Les faits sont les suivants. Pascal Buchet démet Patricia Guyon de sa délégation au logement le 29 juin dernier. En grand démocrate, le maire veut éliminer de la vie municipale une adjointe qui se veut de plus en plus indépendante, qui manifeste un esprit critique et qui a pris finalement ses distances avec Pascal Buchet. Patricia Guyon n'a certainement pas démérité dans son action municipale pour le logement.

    De son côté, Pascal Buchet prend cette mesure en soulignant que la maire adjointe "ne respecte pas le fonctionnement de la politique municipale". Et d'ajouter (parce qu'il n'est respondable de rien) que ce n'est pas lui, mais le groupe socialiste qui a pris cette décision.

    Au-delà de cette affaire, c'est l'unité même de la majorité municipale qui se révèle fragile. Ce n'est pas le premier épisode, au cours de cette mandature, qui fait la démonstration d'une situation d'usure de la coalition socialiste-communiste-verte. Aujourd'hui, la majorité municipale de Pascal Buchet commence à se fissurer et à se diviser. Pour nous, opposition, c'est une chance. Nous ne devons pas la gaspiller et c'est pour cette raison que l'union de toutes les composantes de la Droite et du Centre est indispensable pour préparer un avenir à Fontenay-aux-Roses.