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Urbanisme à Fontenay-aux-Roses - Page 3

  • Inquiétudes au Val Content

    Les habitants de la résidence du Val Content ont souhaité me faire part de leurs inquiétudes concernant différents projets et événements dans la résidence : nouveaux logements sociaux, problèmes de stationnement et de sécurité.

    Tout commence avec l'ALJT, ancien foyer pour étudiants et jeunes travailleurs. Il se trouvait rue Jean-Pierre Laurens. Maintenant désaffectés, les locaux de l'ancienne ALJT vont faire l'objet d'une réhabilitation afin de les transformer en logements sociaux.

    Le projet a été présenté le 9 février, par le maire Pascal Buchet et OSICA (bailleur social) aux locataires de la résidence. Ce foyer va donc se transformer en 69 logements (de T1 à T4), avec la création d'un parking semi-enterré de 37 places et la création d'une crèche (en bas du bâtiment).

    Les habitants du quartier ne sont pas fondamentalement opposés à ce projet, mais ils s'interrogent sur les conséquences de cette réhabilitation pour la vie quotidienne du quartier.

    En effet, la nature de la population va changer, puisque d'étudiants ou de jeunes travailleurs qui partaient le matin et rentraient le soir, les nouveaux locataires seront des familles avec des enfants, avec une présence dans la journée et une activité de quartier largement modifiée. Par exemple, ces familles posséderont des voitures (que n'avaient pas les étudiants) et, alors qu'il existe déjà actuellement des problèmes de parking, les locataires craignent de voir s'accentuer ces difficultés de stationnement.

    Le parking enterré  comprendra 37 places. Mais, il ne s'agit pas totalement de création de nouvelles places, puisque en réalité il sera construit à un emplacement qui comprend déjà un parking. La seule différence, c'est qu'au-dessus de ce parking sera créé un espace vert avec des jeux d'enfants.

    La crainte des habitants du Val Content, réside aussi dans l'augmentation de la circulation automobile dans la résidence, avec les problèmes de sécurité qui vont en résulter pour, notamment, les enfants. En effet, les voies de la résidence sont privées, mais déjà rendues quasiment publiques par le fait de l'ouverture de la barrière. L'augmentation du nombre de véhicules des résidents, mais aussi les allées et venues des parents déposant leurs enfants à la crèche vont générer une densification de la circulation automobile.

    La création d'une crèche au pied de ces locaux pose également des questions. Cette nouvelle crèche comprendrait une vingtaine de berceaux sur deux niveaux et sur une surface de 250 m². Deux niveaux, cela signifie deux équipes pour s'occuper des enfants, donc plus de personnels. Où ces personnes vont-elles stationner leurs voitures ? Dans la résidence. Il faut donc aménager des places de stationnement supplémentaires pour elles, en plus de places de "dépose minute" pour les parents. Hors, les réponses d'OSICA sur ce problème restent imprécises.

     

    Mais d'autres inquiétudes existent.

    Comme d'autres résidences et quartiers de Fontenay-aux-Roses, le Val Content a changé de bailleur social en janvier 2010. La résidence est gérée maintenant par OSICA. La première impression des locataires est qu'il existe une différence de prestations entre OSICA et ICADE (le précédent bailleur). En un an, la gestion de la résidence semble peu performante et les relations entre locataires et le bailleur social sont tendues.

    Il existe également des problèmes de sécurité avec des groupes qui traînent la nuit dans les halls des immeubles. Mais, par l'action des locataires eux-mêmes, ces groupes se sont déplacés ensuite dans certains appartements.

    Plus grave encore, en un an, les locaux des "encombrants et des poubelles" ont subi trois incendies. Le dernier, en date du 14 février, a nécessité la présence de cinq camions de pompiers et de trois ambulances de secours. Heureusement, aucun blessé n'est à déplorer, mais il y a eu plusieurs personnes intoxiquées (dont une femme enceinte qui a été évacuée). La conséquence de cet incendie, outre les personnes intoxiquées, est la coupure de l'électricité et du chauffage de trois immeubles, dont la maison de retraite de l'AREPA.

    Cet incendie est peut-être volontaire ou criminel (l'enquête le dira). Mais ce qui inquiète fortement les locataires, c'est qu'il n'y a aucun résultat ou aucune information des enquêtes des deux incendies précédents (31 janvier et 4 mai 2010). Et l'une des causes probables de ces incendies, c'est que, malgré des relances répétées auprès d'OSICA, les locaux des encombrants peuvent rester plusieurs mois sans être vidés, avec des matières inflammables (meubles, emballages en carton et polyuréthane, sapins de Noël ... ).

    Aujourd'hui, les habitants du Val Content se sentent délaissés, par le bailleur social d'un côté, par la municipalité de l'autre. Ils craignent à la fois la densification de leur quartier, l'intensification des problèmes de sécurité et la dégradation des prestations du bailleur social. Une nouvelle fois, la nécessité de la concertation et du dialogue entre tous les intervenants semblent plus que jamais nécessaires.

  • L'affaire du Conservatoire : un exemple de plus de l'absence de concertation

    L'affaire du Conservatoire est un nouvel exemple de la façon dont la Mairie de Fontenay-aux-Roses conçoit concertation et démocratie locale.

    L'association "Conservatoire Soubise" a pour origine, une fois de plus, le manque d'information et de concertation concernant le projet de vente du site de l'actuel conservatoire qui se trouve rue du Docteur Soubise. Ce projet touche directement à la qualité de vie de ce quartier.

    De quoi s'agit-il ? Les activités de l'actuel conservatoire seront transférées au Château Laboissière et le terrain sera vendu pour réaliser un projet de bâtiments collectifs. Avec le terrain de la maison contigüe au conservatoire, il s'agit d'un terrain global de 1948m². Si un tel projet voyait le jour, il y a un risque réel de densification de ce quartier, avec des conséquences importantes comme l'augmentation du trafic et du stationnement dans des rues étroites. La fermeture du conservatoire signifie également la suppression d'une animation au coeur du quartier Soubise.

    La démocratie locale mise en place par la majorité municipale est une fois de plus défaillante, dans cette affaire. En juin 2010, une réunion de quartier avait évoqué le devenir du Conservatoire sans donner beaucoup de détails. Puis, la Mairie n'a laissé filtrer aucune information. Jusqu'au Fontenay Magazine de décembre dernier, dans lequel le projet est alors apparu comme très avancé, voir finalisé. On le voit, la démocratie participative qui devait permettre aux Fontenaisiens d'être acteurs de leur ville, n'est toujours pas au rendez-vous.

    Que veulent les habitants du quartier Soubise ? Tout simplement, maintenir les locaux du Conservatoire à un usage public, au service des habitants de la ville. Il serait tout à fait possible d'y installer une Maison des Associations, une crèche, le club Pré-ado, des activités culturelles ou sociales ... bref, utiliser ces bâtiments qui s'y prétent parfaitement dans l'intérêt général des Fontenaisiens.

    La seule volonté de l'association "Conservatoire Soubise" est avant tout la préservation de la qualité de vie et du patrimoine de Fontenay-aux-Roses. Ce quartier souhaite simplement conserver la vie et l'animation que l'activité du Conservatoire lui apporte. Construire de nouveaux logements, c'est à la fois densifier (plus de 9200 habitants/Km², ce qui est déjà élevé) et endormir ce quartier.

    Ce que souhaitent les habitants du quartier, c'est d'abord une véritable concertation avec le Maire. Ce dernier aurait tout intérêt à mettre en conformité ses grands principes concernant la démocratie participative avec ses actes. En effet, le dialogue avec les habitants est préférable pour que le quartier du Conservatoire ne deviennent pas le théatre d'une affaire du type Boris Vildé (la Cour Administrative d'Appel de Versailles vient d'ailleurs de rejeter les appels du jugement du 26 mars 2009 déposés par la Mairie de Fontenay-aux-Roses et la société EFIDIS).

     

    Pour information : Si vous souhaitez adhérer à l'association "Conservatoire Soubise", vous pouvez télécharger le bulletin d'adhésion.

  • L'aménagement de la place du Général de Gaulle : quelle identité voulons-nous pour notre ville ?

    La place du Général de Gaulle est la place centrale de Fontenay-aux-Roses. Elle est le coeur de notre ville, l'image de la vie et de l'identité de notre commune. Une réflexion sur son aménagement va prochainement débuter.

    La refonte du centre ville est en cours et connaît différentes phases. La première phase sera achevée en septembre 2011 par la fin de la construction du nouveau marché. Une seconde phase sera ensuite lancée concernant l'aménagement de la place du Général de Gaulle. Il s'agit de cette place centrale, avec ses marronniers, qui fait face à la mairie et qui remonte jusqu'au Château Laboissière.

    D'abord, l'équipe municipale n'a pas de vision globale de l'aménagement du centre ville et elle effectue des modifications, des transformations et des adaptations par petites touches, sans cohérence particulière, sans shéma directeur de ce que pourrait devenir notre commune dans les 10 ou 20 ans. Le résultat, c'est que nous risquons de voir peu à peu un centre ville sans aucune identité.

    Ainsi, on construit dans un coin le nouveau marché, sans réfléchir à son positionnement par rapport à une continuité ou une logique commerciale. Ainsi, à proximité du Château Laboissière, patrimoine historique, on veut construire des logements sociaux difficiles à intégrer dans une cohérence architecturale de la place et dans l'esprit village de Fontenay-aux-Roses. Ainsi, on souhaite aménager la place du Général de Gaulle sans se demander comment elle peut s'intégrer dans l'environnement et ce qu'elle peut apporter à la vie des Fontenaisiens. Ainsi, on veut créer des places de parking sans se soucier des contraintes de la circulation automobile dans le centre ville ...

    Je suis convaincu que le centre ville (et donc la place du Général de Gaulle), c'est l'identité de notre ville. Et la vrai question à se poser est : quelle identité voulons-nous donner à Fontenay-aux-Roses ? En fait, nous sommes à peu près tous d'accord, nous voulons un centre ville dynamique, vivant, avec des activités commerciales et avec des espaces verts. Nous voulons que la place centrale soit un espace de convivialité et de rencontres, avec de la culture, avec des jeux pour les enfants, avec des spectacles ou des expositions temporaires. Nous voulons en fait, que cette place soit un véritable espace de vie.

    Jacqueline Segré, qui sera probablement notre prochain maire, dans quelques mois, nous dit que l'aménagement de la place du Général de Gaulle est en phase de réflexion, mais qu'aucune position n'est arretée. Alors, il serait intéressant qu'une véritable concertation se mette en place, qu'une réflexion soit menée par les élus, les services techniques, les associations et les citoyens, par exemple dans le cadre d'un groupe de travail ... et que nous définissions un projet avec une vision d'ensemble de notre centre ville.

    place-general-de-gaulle.jpg

  • Plus de 7 milliards de dette toxique dans les HLM

    Des organismes de HLM ont été piégés par des produits financiers toxiques (de type "subprimes"). Quelles sont les risques pour la ville de Fontenay-aux-Roses, dont la municipalité a voté en juin dernier des garanties d'emprunts pour différents bailleurs sociaux ?

    Les collectivités locales ne sont donc pas les seules à avoir eu recours aux emprunts toxiques. Les bailleurs sociaux se retrouvent également dans cette situation et, selon le journal Le Monde, la dette des organismes HLM qui ont souscrit ce genre d'emprunts auprès des banques atteint plus de 7 milliards d'euros (confirmé par un rapport de la Mission interministérielle d'inspection du logement social, la Miilos). La part de ces produits dans la masse globale de la dette des organismes HLM est très variable. Pour 15 organismes (sur 151), elle est inférieure à 5 % en 2009. Mais pour 12 d'entre eux, elle peut aller jusqu'à 50 %.

    Quelles conséquences pour ces bailleurs sociaux ? Les établissements concernés vont devoir constituer des provisions pour assurer le remboursement de leur dette. Certains bailleurs sociaux ont décidé de porter plainte contre leur banque. Ils pourraient se retrouver dans des situations financières critiques s’ils n’obtiennent pas gain de cause. Car, lorsque les HLM sortent du cadre des prêts qui leur sont consentis par la Caisse des dépôts, ils ne peuvent plus continuer à bénéficier de la couverture de la Caisse de garantie du logement locatif social.

    les-blagis.jpgQuelles conséquences pour la commune de Fontenay-aux-Roses ? La majorité de Pascal Buchet a voté, lors du Conseil municipal de juin dernier, une garantie d'emprunts d'un montant de 54 millions d'Euros pour différents bailleurs sociaux (Toits et Joie, Effidis ... ), qui viennent s'ajouter aux 36 millions d'Euros de garanties effectués fin 2009.

    Celà signifie tout simplement que Fontenay-aux-Roses s'est engagée à hauteur de 90 millions d'euros en garantie d'emprunts pour ces bailleurs sociaux. Cette somme est énorme et jamais la ville ne pourra faire face à ses engagements si par malheur l'un ou l'autre de ces organismes faisait faillite.

    Lors du Conseil municipal du mois de juin, nos élus ont interpellé l'équipe de la majorité municipale sur le risque à long terme de ce type de décisions. Mais Pascal Buchet reste sourd à nos craintes et dans une sorte d'irresponsabilité (ou bien d'une fuite en avant incontrolée) préfère privilégier une politique du "Tout Social" sans se préoccuper des conséquences financières pour les Fontenaisiens.

  • La mixité sociale à Fontenay-aux-Roses vue par les socialistes

    Le groupe socialiste du Conseil municipal signe une tribune libre, dans le Fontenay Magazine, intitulée "Notre politique du logement : assurer la mixité sociale et bien loger les Fontenaisiens". Cette tribune mérite quelques précisions et rectifications ...

    Cet article commence par une affirmation incroyable : "dans l'euphorie d'une croissance urbaine sans limite, la droite a densifié la commune depuis 1954 en détruisant le vieux Fontenay dont il ne reste pas grand-chose ... à part quelques pavillons qui n'ont pas été rasés et remplacés par des tours".

    Quand je lis cette phrase, j'ai d'abord envie de rappeler aux socialistes fontenaisiens que, après la seconde guerre mondiale, une très grave crise du logement existait dans notre pays (souvenons-nous de l'hiver 1954 et de l'action exceptionnelle de l'abbé Pierre). Dans toute la région parisienne de grands ensembles de logements ont été construits, dans toutes les communes alentour, y compris celle de gauche. Que penser de ces grandes tours collectives que l'on voit par exemple à Bagneux (ville communiste), construites à la même époque, dont la conception et l'architecture n'ont rien à envier à ce qui s'est construit à Fontenay ? En terme d'urbanisme, aujourd'hui, on ne ferait plus du tout des constructions de ce genre, mais toutes les villes, de gauche comme de droite, l'ont fait pour répondre aux besoins de l'époque !

    Ensuite, il est mensonger de dire que la droite a rasé les zones pavillonnaires à Fontenay-aux-Roses, à l'exception de la rue Boucicaut. Le maire, Pascal Buchet, ne cesse pourtant de parler de l'esprit village de notre commune et du bien vivre de nos quartiers. Et il suffit de se promener à pied dans notre ville pour voir ces quartiers de maisons anciennes au style remarquable (que nous essayons d'ailleurs de protéger contre les divers projets du maire).

    Une autre phrase m'interpelle : "Après le coup d'arrêt en 1994 ... à la politique de densification menée par la droite, nous avons choisi de préserver tout en rénovant l'existant". En réalité, la municipalité conduit une véritable politique de densification en ne construisant que des logements sociaux, avec des projets parfois d'importance et qui dénaturent plusieurs quartiers de notre ville : rue Boris Vildé, place du Général de Gaulle (où le maire fait raser deux pavillons), rue Gabriel Péri, rue des Bénards (à la place de la sécurité sociale et sur les espaces verts qui l'entourent) ... on le voit, depuis 1994, c'est l'équipe en place qui rase les pavillons, fait de la densification à outrance et qui ne préserve surtout pas l'esprit village de notre commune.

    Je voulais aussi réagir vivement à cette affirmation que nous voudrions "la ségrégation de l'espace urbain ... et l'obstruction systèmatique à la mixité sociale". Alors, une bonne fois pour toute, je tiens à dire que nous sommes pour une véritable mixité sociale, qui permet dans un shéma global d'urbanisme de notre ville d'associer avec intelligence l'habitat privé et le logement social, les zones pavillonnaires et les immeubles collectifs à taille humaine. Nous sommes contre une politique qui consiste à ne privilégier qu'un seul type de logements.

    Enfin, je voulais m'insurger avec force contre cette action de la municipalité qui "s'est assurée que la vente des immeubles d'ICADE" (1500 logements) "se fasse au profit de bailleurs sociaux". Savez-vous que un grand nombre de familles vont se retrouver avec des surloyers importants, qu'elles ne pourront pas payer ? Ces familles devront alors quitter leur logement, devront partir de Fontenay. Cette action dont se vante la municipalité risque simplement de ne favoriser qu'une unique catégorie sociale d'habitants dans certains quartiers ...

    Alors, dites-moi, où se trouve la mixité sociale, si chère aux socialistes ?