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sécurité - Page 2

  • Tirs de mortier de feux d'artifice contre une voiture de police à Fontenay-aux-Roses

    La traditionnelle fête de juin (Fontenay en Fête) a été marquée par des incidents entre personnes du quartier des Blagis et la police nationale. Les interventions de la police dans ce quartier, depuis le début de l'année, sont de plus en plus fréquentes.

    Une voiture de police a été visée par deux tirs de mortier de feux d'artifice, qui n'ont heureusement pas atteint le véhicule. Vers minuit et demi, dans la nuit de samedi à dimanche (6 juin), la police est intervenue pour calmer un groupe d'une trentaine de personnes, dont une partie était ivre, dans la rue des Paradis. Les policiers pris pour cible ont alors demandé des renforts pour pouvoir intervenir. Lorsque les renforts sont intervenus, les auteurs des tirs ont pris la fuite.

    Il faut savoir que les "mortiers de feux d'artifice" sont interdits à la vente depuis 2009 (décret N°2009-1663 du 29/12/2009 et circulaire N° NOR : IOCA0931886C du 11/01/2010), après plusieurs attaques contre les forces de l'ordre réalisées à l'aide de ces engins, notamment en Seine-Saint-Denis et dans le Val-d'Oise. Les mortiers pyrotechniques servent normalement à lancer des feux d'artifice mais peuvent s'avérer très dangereux lorsqu'ils sont lancés à tir tendu en visant des personnes

    Plusieurs questions se posent à nous.

    - Comment des matériels dangereux (parce que utilisables comme des armes) et interdits à la vente, peuvent-ils être encore entre les mains de personnes qui ne cherchent qu'à mettre le désordre dans nos quartiers ?

    - Le maire, Pascal Buchet, a-t'il conscience que sur l'ensemble de notre ville des incidents de plus en plus nombreux favorisent un sentiment croissant d'insécurité sur Fontenay-aux-Roses ?

    - Y a-t'il une corrélation entre la fermeture de l'Escale (décembre 2009) et l'augmentation croissante des incidents dans le quartier des Blagis depuis le début de l'année ?

    - Les missions de la police municipale (définie par le maire) peuvent-elles être étendues ? Sont-elles appropriées ?

    Bien évidemment, je me refuse à montrer du doigt un quartier spécifique. Car sur l'ensemble de notre ville, il y a malheureusement de nombreux événements qui nous inquiètent : cambriolages, vandalisme sur des véhicules en stationnement, agressions dans les rues ... Il est par contre du devoir du maire d'assurer, en collaboration avec les forces de police, une sécurité optimum pour tous les Fontenaisiens.

  • Conseil de quartier Scarron-Sorrières

    Le 14 avril se tenait le Conseil de quartier Scarron - Sorrières. Les habitants sont venus en nombre faire part de leur mécontentement au maire, Pascal Buchet, et de leurs inquiétudes sur l'avenir du quartier.

    Dès le démarrage de la réunion, une certaine tension était manifeste. En effet, lors de l'explication du nouveau déroulement des Conseil de quartier par Sylvie Lours (conseillère municipale déléguée à la démocratie locale), les personnes présentes ont exprimé leur mécontement. Comme je vous en parlais dans un article du 28/02/2010, les conseils de quartier se déroulent maintenant en deux temps, le maire n'étant présent et ne répondant aux questions que lors de la seconde partie de la réunion. Les habitants du quartier venaient avec des questions précises et ils souhaitaient les poser directement à Pascal Buchet pour obtenir rapidement des réponses précises.

    Mais surtout, concernant le fond des sujets abordés, des sentiments d'inquiétude et d'abandon ont émergé rapidement. Les problèmes soulévés, les questions posées et la volonté des habitants d'obtenir des réponses claires démontrent qu'un malaise existe et que les difficultés de vivre dans ce quartier sont de plus en plus grandes.

     

    Qu'ont dit les habitants des Sorrières et de Scarron ?

    • Inquiétude quant à l'évolution des loyers. Il s'agit des résidences que la société ICADE vend actuellement à des bailleurs sociaux et dont les appartements deviennent à cette occasion des logements sociaux (HLM). Sont concernées environ 800 familles qui n'ont strictement aucune information, qui ont le sentiment qu'il n'y aucune concertation ni avec la mairie, ni avec ICADE. Les seules informations dont disposent les habitants sont des rumeurs, "des bruits qui courent". La grande peur des habitants réside dans la menace de devoir payer des surloyers au titre du dépassement d'au moins 20% des plafonds de ressources pour l'attribution des logements sociaux (ce que l'on appelle le supplément de loyer de solidarité, le SLS). Certaines familles, de classe maoyenne, habitent dans ces logements depuis de très longues années, ont des revenus qui induiront probablement un SLS et craignent de ne pas pouvoir rester dans ces logements parce qu'elles ne pourront pas payer de tels montants de loyer. Les autres familles ont peur qu'il y ait de moins en moins de mixité sociale et que le quartier se transforme peu à peu en ghetto.

    • Inquiétude quant à la sécurité dans les résidences. Les habitants du quartier, essentiellement des Sorrières, ont fait part de l'augmentation des dégradations dans les immeubles (par exemple des ascenseurs), des incivilités, du commerce de la drogue, des cambriolages, des occupations des halls d'immeubles la nuit, ainsi que la présence de personnes extérieures aux résidences (voitures immatriculées dans d'autres départements). Un véritable sentiment d'insécurité se développe d'année en année. Les habitants ont expliqués qu'ils se sentent abandonnés et craignent que le quartier devienne peu à peu une zone de non-droit : absence de la police municipale et difficultés d'intervention de la police nationale.

    • Sentiment d'abandon de la vie commerciale et sociale du quartier. La fermeture de commerces, non remplacés, depuis plusieurs années (boucherie et marchand de journaux) et la fermeture de la Sécurité Sociale laissent un sentiment d'abandon aux habitants de Scarron. Ils ont l'impression que rien n'est fait pour dynamiser et garantir une vie sociale du quartier.

    • Sentiment d'isolement du quartier Scarron - Sorrières. Le quartier, loin du centre ville, peuplé à la fois d'actifs et de personnes agées, a le sentiment d'être très mal désservi par les transports en commun. Qu'il s'agisse des lignes de bus de la RATP (dont les horaires ne sont pas appropriés) ou du Petit Fontenaisien (dont le circuit et les fréquences sont insuffisants) ne permettent pas un déplacement vers le centre ville ou vers les villes alentours de Fontenay-aux-Roses dans de bonnes conditions.

    On le voit, le quartier se trouve aujourd'hui confronter à de graves difficultés.

    Ce qui est prioritaire, aujourd'hui, sur ce quartier, c'est à la fois de préserver la qualité de vie des habitants, la mixité sociale et le service rendu à toute la population. La qualité de vie c'est aussi bien la sécurité des biens et des personnes, une variété et un dynamisme des commerces, des transports utiles et fonctionnels, que une population diverse sur le plan social et qui sent son quartier s'épanouir et évoluer.

    Alors les réponses de Pascal Buchet, à ce conseil de quartier, qui consistent à dire pour dissimuler son impuissance "c'est la faute du gouvernement, c'est la faute d'ICADE, c'est la faute de la CPAM, c'est la faute de la RATP ...", ou bien qui consistent à proposer des solutions miracles comme "une aide à l'achat de vélos électriques, la construction de 12 nouveaux logements sociaux à la place de la Sécurité Sociale, la communication dans le Fontenay Magazine pour aider les commerces de Scarron ... " paraissent bien loin des attentes des habitants du quartier.