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cuisine centrale

  • Conseil municipal du 27 juin

    Hier soir se tenait le Conseil municipal de Fontenay-aux-Roses. Je ne souhaite pas revenir sur la forme qui s'apparente plus à une foire d'empoigne avec des conseillers municipaux qui ne se respectent pas, un maire incapable de faire respecter le réglement intérieur, des échanges verbaux où personne ne s'écoute, et des prises de paroles intempestives. Hier soir, le spectacle n'était pas à la hauteur de la démocratie locale que nous sommes en droit d'attendre.

    Je préfére donc parler du fond. Quelques points à l'ordre du jour méritent que l'on s'y arrète un instant.

     

    Délibération N°4 : Autorisation donnée au Maire pour déposer un permis de démolir en vue de l'agrandissement du square des Anciens Combattants. Il s'agit d'un terrain situé avenue Lombart, à proximité de la gare du RER et sur lequel se trouve une maison à l'abandon. Ce terrain a été acheté en 2006 par la ville, qui ne l'a pas entretenu et aujourd'hui le bâtiment risque de s'écrouler. L'objectif de la municipalité est donc de démolir cette maison, de transformer ce terrain en espace vert (notamment en y intégrant un verger conservatoire, avec une réserve de 400 m² au sol pour édification future d'une construction à vocation de service public) et d'agrandir ainsi le square des Anciens Combattants qui se trouve juste à côté.

    Il aurait été cependant intéressant d'utiliser ce terrain pour y installer un bâtiment à vocation de service public, comme par exemple une crèche (pour compenser les 50 places de crèche supprimées il y a un an). La proximité de la gare de RER en fait notamment un espace privilégié pour y installer un service public.

     

    Délibération N° 6 : Lancement d'un diagnostic urbain partagé. Fontenay-aux-Roses est encore aujourd'hui sous le régime d'un POS (Plan d'Occupation des Sols). La municipalité jusqu'à présent a défendu le POS pour notre ville sous prétexte d'éviter la densification et la protection des espaces verts, ce que nous a rappelé Monsieur Fredouille hier soir. Mais ce que le maire adjoint a oublié de nous rappeler, c'est que pour un grand projet de construction de logements sociaux (qui au passage a détruit une grande partie d'un parc magnifique), la mairie n'a pas hésité à modifier le POS pour densifier un quartier résidentiel.

    Au-delà de cette remarque, il est vrai que le POS ne permet pas de faire évoluer facilement les régles d'urbanisme de notre ville. Car si l'on peut modifier partiellement un POS, il n'est pas possible de le réviser car nous passerions automatiquement en PLU (Plan Local d'Urbanisme). Et le fond de la question est là : devons-nous abandonner le POS au profit du PLU ?

    Ce que propose la mairie c'est donc de lancer, dans le cadre de la Charte de Démocratie Participative, une consultation de la population. Il ne s'agit pas de référendum local, mais de recueillir l'avis de la population. Si la démarche semble intéressante, il faudra cependant s'assurer que tous les tenants et les aboutissants seront présentés en toute objectivité aux Fontenaisiens (forum, réunions publiques ... ). Cette question devra de toute façon être débattue au Conseil municipal. Ce sujet est capital pour le développement futur de notre commune.

     

    Délibération N° 11 : Révision des tarifs municipaux au 1er septembre 2012. Cette révision concerne essentiellement les tarifs des repas servis dans les écoles et préparés dans la cuisine centrale municipale. Gilles Mergy nous a fait un exposé pour nous expliquer que par an, la cuisine centrale servait 388.000* repas et que le coût d'un repas revenait à 9,50 Euros. La revalorisation des tarifs devrait apporter à la ville une recette supplémentaire de l'ordre de 50.000 Euros et concernerait essentiellement les 200 familles aux revenus les plus élevés (tranche 13 du quotient familial).

    Plusieurs questions me viennent à l'esprit.

    - Le coût du repas estimé par la mairie, de 9,50 Euros, nous paraît sous-estimé. Une étude récente effectuée à partir des chiffres contenus dans le budget municipal, nous permet d'évaluer un coût de l'ordre du double. Dans le calcul de la mairie, toutes les charges ont-elles bien été prises en compte ?

    - Enfin, le principe même d'avoir une cuisine centrale pour la seule ville de Fontenay-aux-Roses est-il opportun, surtout si l'on se place d'un point de vue économique ? D'autres formules existent, à des coûts moindres et à qualité équivalente. Notamment, ne pouvait-on pas mettre en place une cuisine centrale pour la communauté d'agglomération Sud de Seine, pour mutualiser les coûts et assurer encore un meilleur service public ?

     

    * Le nombre total de repas livrés par la cuisine centrale se répartit de la façon suivante : environ 162.000 pour les écoles élémentaires, 116.000 pour les écoles maternelles et 110.000 pour les repas du CCAS, de la restauration adulte et des crèches.