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La charte de démocratie participative : satisfactions, regrets et inquiétudes

Hier soir à la mairie, le groupe de travail auquel je participe depuis 2010 et qui rédige une charte de démocratie participative a enfin finalisé ses propositions. Voici quelques commentaires entre satisfactions, regrets et inquiétudes.

Le texte que nous avons finalisé hier soir résulte d'un long processus. Depuis la mise en place de ce groupe de travail, rassemblant des habitants de Fontenay-aux-Roses, des associations et des élus du Conseil municipal, nous avons rédigé un document constituant le cadre dans lequel la démocratie participative pourra être mise en place et s'exprimer dans notre commune.

Le groupe de travail, d'abord restreint s'est peu à peu étoffé et les débats autour des concepts, des idées et de leurs traductions dans les articles de cette charte ont fait l'objet d'échanges approfondis et d'une réflexion constructive. Le document final que nous avons donc validé est à la fois un compromis entre des positions très différentes et une première étape appelée à être suivie par beaucoup d'autres.

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Ce document me laisse cependant sur des impressions contradictoires.

Mon premier sentiment est une impression de satisfaction. En effet, la municipalité n'a guère fait preuve de démocratie locale jusqu'à présent et sa façon d'imposer ses projets en ne les révélant qu'au dernier moment, sans concertation des habitants et des associations locales, a laissé une amertume profonde à beaucoup d'entre nous. Il était donc temps de changer la méthode et de définir un cadre où l'information, la concertation et la co-élaboration peuvent enfin être une réalité pour notre ville.

Mais ce texte me laisse également des regrets. En premier lieu, l'absence ou plutôt la présence minoritaire de quelques élus au Conseil municipal, me laisse penser que ces derniers ne sont guère intéressés par le sujet. De la même façon, les Assises de la Démocratie locale (novembre 2011) ont été un échec auprès de la population fontenaisienne, comme si cette dernière ne croyait pas à cette démarche. Pourtant, la démocratie participative ne pourra fonctionner sans une participation des citoyens et des habitants.

Enfin, ce texte est également source d'inquiétudes. La première réside dans le fait que ce texte préparé par le groupe de travail, va être discuté, modifié et amendé par le principal groupe des élus de la majorité municipale, ce soir même. Cela s'est déjà produit. Une première version de la charte leur a été soumis : ils ont supprimé certains articles en entier ou modifié d'autres articles pour en changer la portée ou le sens. Le risque est donc que ce soir, le texte que nous avons validé soit modifié sans que nous puissions ensuite défendre notre point de vue. Cette inquiétude est d'autant plus forte que ce groupe de la majorité municipale n'a, à aucun moment, participé à nos réunions de travail et qu'aujourd'hui nous avons l'impression qu'ils arrivent en fin de processus pour éventuellement censurer ce qui pourrait les déranger, de façon unilatérale.

Une dernière inquiétude existe aussi dans la validation de cette charte par la municipalité. On nous a fait comprendre hier soir que cette charte serait proposée au vote du prochain Conseil municipal, le 16 février. Cette séance sera celle du débat d'orientation budgétaire (ce qui va occuper une bonne partie de la nuit) et je crains fort que l'adoption de charte de la démocratie participative soit minorée, expédiée, sous-estimée ... faute de temps. La précipitation qui consiste à la faire voter au plus vite par le Conseil municipal est douteux : je pense que ce texte mérite mieux, à la fois pour le crédibiliser et le faire accepter par le plus grand nombre.

 

   » La charte de Démocratie participative, telle que le groupe de travail l'a validée le 30 janvier 2012.

 

Commentaires

  • Bonjour à tous depuis Ivry.

    Depuis le début de ce collectif pour la démocratie participative, j'ai remarqué le manque de participation de la population qui ne cesse de dire que le maire ne les écoute pas et qu'il ne prend pas en compte ce qu'ils ont à dire sauf lorsque ce qu'il dise est pour féliciter Pascal Buchet.

    D'ailleurs, avant de quitter Fontenay-aux-Roses, j'avais parlé de cette charte avec certains habitants et je sentais dans leur réponse que ce qui les faisait fuir dans cette participation n'était pas le fait de se réunir, mais le fait de se réunir pour rien.

    Que ce soit de droite ou de gauche, certaines villes refusent que l'habitant aie son mot à dire sur les décisions du conseil municipal. Tout cela se confirme lors des réunions du conseil municipal où très souvent l'opposition est assez muselée (que ce soit à Fontenay ou ailleurs, villes de gauche ou de droite.)

    Je pense que l'élu se dit invincible durant 6 ans ce qui est faux puisque Fontenay a déjà vécu le fait d'un renversement suite à la démission du conseil municipal jadis et qui amena sur un plateau Pascal Buchet. Aujourd'hui, le cas se représente suite aux diverses affaires de Pascal Buchet qu'il soit réellement coupable ou non, nombre d'habitants souhaitent son départ mais nombre d'habitants souhaitent aussi qu'il reste et c'est la même chose chez les élus du conseil municipal que ce soit à gauche ou à droite. Et si on organisait un débat public suivit d'une consultation publique (référendum local) sur cette situation ? Même s'il n'y avait que 30% de participants, le résultat serait celui des citoyens.

    Dans ma ville Ivry-sur-Seine, la démocratie participative est venue par son naturel du fait de l'organisation en 2003 du FSE( Forum Social Européen) et dont l'équipe local qui a organisé cette manifestation qui a mobilisé de nombreux acteurs de tous pays a décidé de rester là où elle était. Et la mairie n'a eu d'autre choix que d'accepter cette "collaboration" qui a amené cette démocratie locale. Mais ne soyons pas dupe, ce n'est qu'une illusion dans la mesure où ceux qui sont à la tête de cette organisation exclus de nombreuses personnes n'étant pas dans la "philosophie du partage" ou simplement ayant des troubles divers. Mais elle existe et bien plus forte qu'à Fontenay-aux-Roses et pas toujours très tendre avec la municipalité même si celle-ci est présente dans la majorité municipale.

    Qu'on se le dise, la démocratie locale n'est pas encore à l'ordre du jour et si nous voulons qu'elle existe ce n'est pas juste une réunion chaque année avec des petits gâteaux et du coca qu'elle sera effective, mais organisée par quartiers avec des membres d'associations locales et non dans un but exclusif de critiquer mais juste de proposer et débattre des lignes de conduite de la gestion d'une ville.

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